Ecole Européenne (XVIII) - Portrait du roi Vittorio Amedeo III de Savoie

18ème siècle. Portrait du roi vittorio amedeo III de savoie. Huile sur toile, 86 X 67 cm. Avec cadre, 114 X 93 cm. La même attitude expressive, dans le regard confiant duquel transparaît un sentiment de bonté authentique, la coiffure extrêmement caractéristique et les insignes du pouvoir permettent de reconnaître dans le portrait du roi vittorio amedeo III de savoie (turin, 26 juin 1726 – moncalieri, 16 octobre 1796). Fils de charles emmanuel III et de polissena de hesse-rheinfels-rotenburg, il fut écarté du pouvoir pendant des années par son père qui le considérait comme peu compétent en matière politique. Après de nombreuses années passées dans l'ombre de son père, il hérite en 1773 du sceptre du royaume de sardaigne. Intolérant au climat fermé des coutumes et pensant au règne de son père, il renvoya les excellents ministres qui avaient assisté charles emmanuel iii, dont giovanni battista lorenzo bogino, et nomma ses favoris, qui n'étaient pas également capables, puis abandonna le précédent travail de réforme de la monarchie savoyarde, sauf envers l'armée. Une fois la révolution française éclatée, il offre l'hospitalité au comte d'artois, son gendre, ainsi qu'aux représentants de l'émigration légitimiste et retire l'ambassadeur de savoie à paris. Les relations avec la france deviennent de plus en plus tendues, jusqu'à ce que (1792) les armées françaises envahissent la savoie et nice, annexées par la france. Sa tentative de rétablissement (1793), avec l'aide de l'armée autrichienne, fut stérile; la situation militaire, qui s'aggrava également à cause de la révolte sarde de g. M. Angioj et s'aggrava complètement avec la défaite de loano (1795) et de montenotte et millesimo (1796), séparés des autrichiens, fut contraint de signer l'armistice de cherasco. Avec la paix de paris (1796), il cède la savoie et nice à la france et s'engage à accueillir des garnisons françaises dans le piémont.

Réf. : SHUHQSUW